CLARA ET LA PÉNOMBRE, ROMAN
De JOSE CARLOS SOMOZA
Traduit par MARIANNE MILLON
Actes Sud
Présentation
2006. Dans ce futur dangereusement proche, la représentation des corps ne fait plus recette au sein du marché de l'art, qui cote désormais des toiles humaines. Signées par de grands maîtres, elles sont louées, vendues, manipulées, livrées à tous les regards, à tous les fantasmes.
Clara est modèle. Elle rêve d'être peinte par le dieu de l'art hyperdramatique : Bruno Van Tysch. Mais, tandis que la jeune toile est apprêtée dans un pavillon isolé des abords d'Amsterdam, la Fondation Van Tysch est en émoi. Une oeuvre de grande valeur a été dérobée et détruite par un mystérieux meurtrier qui officie suivant des rites affreusement artistiques.
A la manière de Rembrandt, José Carlos Somoza dépeint de violents clairs obscurs : les déviances de l'art font écho aux dérives de nos sociétés et conduisent chacun à mesurer le prix du beau à l'aune de la valeur du vivant.
Le mot du libraire
Ovni sur l'art
Nous sommes dans un futur proche où les œuvres d'art ne sont plus de simples peintures mais des êtres humains dont le corps est devenu matière. Ils sont transformés selon les idées de grands artistes côtés au marché de l'art. Clara est un modèle. Elle vient de signer un contrat avec la fondation Van Tysch pour se donner entièrement à son rêve. Au même moment une jeune oeuvre de la collection se fait dérober et détruire par un assassin à l'âme d'artiste.
À travers une écriture ciselée, Somoza nous livre une réflexion intelligente et glaçante sur l'art et le corps. Magnifique.
par
Claire R.
