Deux ans après son très réussi premier roman « Je vais m'y mettre », Florent Oiseau revient avec l'histoire de Roman, qui vit en banlieue parisienne et enchaîne les petits boulots. Il réussi à décrocher un contrat en tant que couchettiste sur la ligne Paris-Venise et plein de bonne volonté, il veut se montrer digne du prestige de l'entreprise. Mais il va vite déchanter en voyant ses collègues profiter de la misère des migrants pour arrondir leurs fins de mois.
Une fois de plus, Florent Oiseau dépeint un personnage un peu « loser », qui n'a pas de grandes ambitions dans la vie mais qui est très attachant. Pour lui, le summum du luxe a la forme d'un plat à réchauffer de saucisses-lentilles ou encore mieux, du kebab de Bondy. Ce sont ces petits détails qui rendent Roman si touchant, et c'est là que l'auteur excelle. Car même si ses romans se veulent drôles (et ils le sont), ils sont surtout profondément humains. C'est d'autant plus vrai sur « Paris-Venise » qui est plus fin, plus subtil, comme si Florent Oiseau s'était autorisé à s'ouvrir d'avantage et à mettre un peu plus de lui-même dans son héros. Si c'est le cas, on a hâte de voir l'évolution de son style littéraire dans ses prochains romans !
Un jeune auteur à suivre de près.