Jean-Marc ne pensait jamais revoir cette patiente avec laquelle, trente ans plus tôt, il a inauguré sa carrière de psychanalyste. Un certain trouble l’envahit lorsque cette femme, dans son cabinet, à la même place qu’autrefois, lui fait part de ses rencontres fréquentes avec… un fantôme. Mais bientôt, d’autres confidences tout aussi curieuses se manifestent, qui conduiront cet homme épris de rationalité à se confronter aux limites de son savoir, à celles de notre culture.

Invité à prononcer une conférence à Nohant, dans la maison de George Sand, c’est de son plein gré que Jean-Marc décide d’y passer la nuit. Là, il sera bousculé par des rêves, premier contact avec un « esprit », qu’il pense être celui du palefrenier de Madame George – lequel a beaucoup à lui révéler, à la fois sur George Sand et sur lui-même.

Si surprenant que le sujet puisse paraître pour la spécialiste du corps qu’est Noëlle Châtelet, cette enquête pleine d’ironie sur ce qu’on pourrait appeler les « corps immatériels » se présente comme un fascinant roman d’initiation. Pas si éloigné, au fond, de La Dernière leçon.

Noëlle Châtelet est l’auteur de romans, de nouvelles et d’essais. Sur des sujets bien souvent dérangeants, comme la première greffe du visage (Le Baiser d’Isabelle), les confidences d’un hermaphrodite (La Tête en bas) ou la mort volontaire de sa mère (La Dernière leçon). Elle a connu, ces dernières années, des succès considérables au Seuil.