Disponibilité sur le réseau des librairies Fontaine
«Arpenter la nuit»
21,90
Librairie
Disponibilité
Fontaine Auteuil
Fontaine Haussmann
Fontaine Luberon
Fontaine Passy
Fontaine Sèvres
Fontaine Villiers
Présentation
En Californie, une adolescente noire est décidée à survivre, coûte que coûte, dans un monde qui se refuse à la protéger. Un premier roman coup de poing.
Kiara, dix-sept ans, et son frère aîné Marcus vivotent dans un immeuble d'East Oakland. Livrés à eux-mêmes, ils ont vu leur famille fracturée par la mort et par la prison. Si Marcus rêve de faire carrière dans le rap, sa soeur se démène pour trouver du travail et payer le loyer. Mais les dettes s'accumulent et l'expulsion approche. Un soir, ce qui commence comme un malentendu avec un inconnu devient aux yeux de Kiara le seul moyen de s'en sortir. Elle décide de vendre son corps, d'arpenter la nuit. Rien ne l'a pourtant préparée à la violence de cet univers, et surtout pas la banale arrestation va la précipiter dans un enfer qu'elle n'aurait jamais imaginé.
Un roman à la beauté brute, porté par la langue à fleur de peau de Leila Mottley.
Finaliste du Prix du Roman Page/America 2022
On en parle : « Un roman audacieux et beau, une histoire déchirante qui rend hommage à la résilience des femmes victimes de violence. » Publishers Weekly
« Une plume somptueuse et poétique, une finesse d'analyse remarquable. » Kirkus Reviews
« Leila Mottley a la délicatesse d'une poétesse lorsqu'il s'agit de nous révéler les plus brutales et déchirantes vérités. » Dave Eggers
« Elle écrit avec l'humilité et le scintillement d'une enfant, mais aussi avec le talent et la maîtrise d'une conteuse chevronnée. » James McBride
Ça s'appelle Arpenter la nuit mais ce qui me vient comme image c'est une lumière crue, à l'instar de cette réalité sans filtre qu'on se prend en pleine face.
Ça se passe en Californie, mais oubliez tout de suite les palmiers, les plages instagrammables et les corps nonchalants dorés par le soleil.
En déplaçant un peu le regard, à 20km à l'est de San Francisco, on découvre un tout autre spectacle.
Celui d'une jeune fille noire de 17 ans en prise avec un quotidien qui ne négocie ni avec les rêves ni avec l'espoir.
C'est dans la ville d'Oakland que Kiara va perdre pied, entre les néons blafards et le bitume défoncé, quand le propriétaire de l'appartement qu'elle occupe avec son grand frère Marcus lui annonce que le loyer va doubler.
Alors bien sûr il y a ce quotidien sordide qui nous saute à la gorge. La violence des faits. Celui d'un corps trop jeune livré en pâture au trottoir carnassier de cette ville qui broie tout dans ses mâchoires de pitbull. L'innocence, la dignité et la perspective d'un avenir un peu moins glauque.
Mais au milieu de tout ça, il y a cet amour qui crève cette réalité brutale. L'amour que Kiara prodigue aux personnes qui gravitent autour d'elle. L'amour qu'elle recherche désespérément en s'accrochant aux corps comme à des radeaux salvateurs.
La beauté dans la douleur. Celle qui fait de ce roman un bijou.
C'est d'autant plus stupéfiant que Leila Mottley a écrit ce livre à 17 ans.
Arpenter la nuit, c'est une claque qu'on ne voit pas venir, une plongée dans un univers brut, une rencontre déstabilisante et ô combien bouleversante. Et cette fin...
Deux semaines après ma lecture, je reste habitée par les personnages, j'ai l'impression que je pourrais m'assoir sur le rebord de cette piscine en bas de l'immeuble de Kiara, et observer la vie.