GRANDIOSE
Il y a les BD sympas. Et il y en a pour qui c'est le coup de foudre immédiat. La Bête fait partie de cette catégorie.
Je pense que je n'ai pas besoin de vous raconter de quoi ça parle, la couverture fait le job de façon assez géniale.
En revanche, je peux vous parler des frissons que j'ai eus dès les premières planches, tant par leur beauté que par la qualité du découpage. Quant à l'introduction : grandiose ! Je me trémoussais sur mon canapé de la même façon qu'on se cale bien au fond d'un siège de salle obscure et qu'on s'apprête à visionner un film qu'on attendait depuis des lustres. Le rythme, les dialogues, la chute, tout œuvre pour nous faire frétiller d'excitation. C'est presque plus de la BD à ce point c'est du cinéma !
On voit que le dessinateur aime ses personnages dans la façon dont il les rend vivants. Les traits des visages font naître des caractères et des émotions comme par magie.
Et puis à la fin, quand on est accroché aux pages comme à un accoudoir de siège de ciné : "fin de l'épisode". Alors on retourne la BD dans tous les sens, à la recherche de la mention de cette tomaison. Et tout d'un coup, elle apparaît, narquoise, telle un astérisque sur le bas d'une affiche de publicité qui nous fait rager: le 1 dans la lettre A.
Une fois le choc passé, finalement on se dit que c'est pas plus mal, qu'on en voulait encore de toute façon, alors à l'année prochain le Marsu !