Un résumé qui rappelle le contexte actuel... en réalité non ! Laissez-vous suprendre !
Une fièvre venue de Chine transforme le monde en "zombies", condamnés à effectuer les taches répétitives de leur quotidien jusqu'à la mort. Épargnée, Candace va se frotter à la réalité. Immigrée de Chine très jeune, Candace pense avoir trouvé l'équilibre entre la vie palpitante américaine, faite de sorties, de métro et de marques et le temps long de la Chine, ses imitations de marques et ses traditions. Une sourde culpabilité reste cependant, celle de n'être à sa place nulle part : en Chine où elle est l'américaine capitaliste, aux États-Unis qui la désigne comme une asiatique mal dégrossie. C'est dans l'apocalypse que le jeune éditrice découvre que ces deux facettes de se vie ne l'ont pas préparée à vivre : les traditions n'ont pas leur places dans le monde des zombies, pas plus que la modernité. On pourrait croire à un roman d'anticipation, mais cette histoire ne se situe ni dans le réel ni dans l'imaginaire mais bien dans cet entre deux qu'on appelle le possible. Tour à tour gracieux et absurde, "Les enfiévrés" questionne notre rapport au monde et aux autres, à toute une société empressée et mécanique. L'autrice nous invite à contempler le monde à nouveau.