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«Rapport de police»
19,80
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Présentation
L'accusation de plagiat peut-être l'archétype du l'accusation littéraire, une tentative de meurtre symbolique, qui réussit parfois. Ce Rapport de police étudie les attaques des dénonciateurs ; et aussi, d'Apollinaire à Zola, de Freud à Mandelstam, de Daphné Du Maurier à Paul Celan, les réactions des accusés. La plagiomnie - la calomnie plagiaire - manifeste une surveillance de la fiction, qui passe par la notion de crime, voire de blasphème, et pose la question du sacré en littérature. C'est cette surveillance, qui vaut pour toute écriture non appropriée, dont est retracée ici la longue histoire, de Platon au goulag.
Par deux fois, Marie Darrieussecq fut accusée de malhonnêteté littéraire. Marie N’Diaye l’accusa de plagiat pur et simple puis Camille Laurens inventa pour son cas le terme de « plagiat psychologique » lorsqu’elle constata que le roman de Darrieussecq, « Le bébé » relatait l’expérience d’une écrivaine face à la mort de son enfant, souffrance qu’elle avait elle-même vécue. Voici donc le prétexte de ce livre. Son sujet pourrait sembler au premier abord bien égocentrique au lecteur ou, pire encore, apparaître comme l’énième épisode d’une querelle germanopratine sans plus d’intérêt que la chronique d’un pugilat entre auteures en vue. Mais il n’en est rien. Marie Darrieussecq mène une enquête passionnante sur l’infamie attachée au plagiat dans l’histoire littéraire du XXème siècle, en particulier comment il constitua une arme de guerre contre la création et la liberté dans les régimes totalitaires. Elle montre en quoi il fonctionne fort dangereusement comme une censure plus subtile dans nos sociétés démocratiques. Marie Darrieussecq ne fait pas que défendre sa réputation, elle nous livre un très bel essai sur littérature, ce vers quoi elle tend en dehors des codes et des clichés.